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Les derniers chiffres de l’agriculture bio en France: ce que l’on ne vous dit pas

6 février 2013

C’est surprenant de voir comment les journaux peuvent insister sur les aspects négatifs, parfois… Prenez les derniers chiffres de l’agriculture bio en France. Dans cet article, on titre que la progression du marché ralentit : « la progression aurait avoisiné 5 % en 2012, contre 10 % en 2011. Selon les chiffres publiés mercredi 6 février 2013 par l’Agence Bio, ce marché devrait passer de 3,9 à 4,1 milliards d’euros. Ce qui ne représente encore que 2,4 % de l’ensemble de la consommation alimentaire française« .

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Mais ce que le titre ne dit pas, c’est la suite : « malgré la crise, le nombre de Français consommant du biologique au moins une fois par mois est reparti à la hausse. Selon un sondage de l’institut CSA, il serait de 43 % en 2011, contre 40 % un an plus tôt. Les plus assidus, qualifiés de « bio-quotidiens », représenteraient 8 % de la population française. Et les « bio-hebdos », 15 %. »

Sans parler de la provenance des produits: « la part des produits bio d’origine française progresse. Un sujet sensible, car nombre de consommateurs sont demandeurs de plus d’information sur la provenance de leurs achats. Et souhaitent s’approvisionner auprès de producteurs locaux. Ils sont 9 sur 10 à affirmer regarder le pays de provenance sur l’étiquette. La part des produits bio importés devrait passer sous la barre des 30 % du marché en valeur en 2012, contre 38 % en 2009 et 32 % en 2011. »

S‘il est possible de trouver plus de produits bio produits localement, c’est parce que les surfaces cultivées en bio sont plus nombreuses: « le cap du million d’hectares a été franchi en 2012. Soit 3,8 % de la surface agricole utile (SAU) française. Le nombre d’exploitants bio a plus que doublé en cinq ans, pour atteindre 24 400. Ce qui porte leur part dans l’ensemble des exploitations agricoles françaises à 4,75 % (…) D’après l’Agence Bio, cette agriculture représente 57 000 emplois équivalents temps plein, soit 7 % de la main-d’oeuvre agricole française. Un argument non négligeable en cette période de chômage record ».

A noter: une autre information que j’ai reçue hier au sujet de BioCoop: le leader français de la distribution de produits bio a connu une progression de son chiffre d’affaires de 7% en 2012 avec un chiffre d’affaires de 535 millions € (500 millions € en 2011 et 460 millions € en 2010). L’enseigne compte 340 magasins implantés sur tout le territoire et le réseau prévoit l’ouverture de 20 nouveaux magasins en 2013…

Je ne sais pas pour vous, mais même si les chiffres restent très bas (!!) il y a quand même quelques progrès… Non ?

Initiatives locavores : le temps des vendanges !

16 septembre 2012

C’est Pierre Rabhi il y a quelques mois qui me racontait à quel point la parabole du semeur de l’évangile l’inspire beaucoup : « Il faut répandre les graines : certaines vont germer dans la terre et donneront de belles récoltes, d’autres tomberont sur des pierres, certaines seront mangées par des oiseaux. Tout ce qu’il faut inlassablement faire, c’est ensemencer avec modestie et authenticité. Le reste ne nous incombe pas » me confiait-il avec sagesse*.

Cette image est tellement vraie… je suis aussi enthousiaste que dépassée, parfois, par l’ensemble des initiatives qui naissent ces temps-ci en matière de locavorisme. Je les mets de côté au fur et à mesure, puis le temps passe, et je réalise que cela fait plus de trois mois que je n’ai pas animé ce blog : mille excuses car je suis toujours là, après un bel été, mais pris par de nombreuses occupations – notamment pour ce blog que je tiens depuis mai 2012 pour Lemonde.fr.

Depuis 2010 et la publication du guide du locavore, j’ai la sensation que le sujet mûrit dans l’esprit de la population française : les articles de journaux sur le sujet reviennent régulièrement, l’émission de France 5 (200 km à la ronde) a aussi fait son effet, et de nombreuses initiatives citoyennes naissent un peu partout…. si bien que plusieurs sites webs et initiatives totalement locavores ont vu le jour dernièrement !

Cinq nouveaux sites web pour locavores

Je vais les citer dans l’ordre dans lequel je les ai découverts:

www.relocalisons-ensemble.com : Bernard Lafon, à l’origine de Oh Légumes oubliés situé à Sadirac, en Gironde, m’en a parlé en janvier 2012. Via l’association « Re-Local Organisation », il cherche à « développer une « signature » capable d’identifier clairement les démarches de développement de la Bio et des territoires, mais aussi de relocalsier nos productions afin de « Manger Local », à l’échelle de l’Aquitaine ou d’autres territoires (en France comme à l’étranger)« . Il a réussi à convaincre certains élus locaux, espérons que la démarche continue à avancer pour promouvoir ce type de repères plus largement !

www.achetons-local.com : portée par deux jeunes bordelais, cette innovation dans le domaine du web vise à faciliter la recherche et l’achat de produits fabriqués localement (pas seulement dans le domaine alimentaire). J’ai rencontré l’un des deux co-fondateurs du site, Maxime Vieville, en janvier 2012. Ils se positionnent comme concepteur d’applications web facilitant la vente et l’achat de produits locaux (artisanaux ou industriels) et allie web et économie de proximité afin de répondre à une tendance nouvelle de consommation : la recherche de relations plus directes et plus de lien social entre fabricants locaux et consommateurs. Leur identité se veut locale, sociale et environnementale, et ils testent avant tout leur projet dans le Sud-Ouest : j’y ai même découvert l’existence d’un producteur cultivateur de plantes aromatiques bio et médicinales à côté de chez moi !!

En tant que projet numérique innovant l’équipe Achetons Local est hébergée par l’Auberge Numérique, structure encadrée par Aquitaine Europe Communication, et bénéficie ainsi de conditions idéales pour son développement.

www.ecopousse.com : il s’agit d’une plateforme de mise en relation entre les producteurs locaux et les consommateurs à la recherche de produits fermiers cultivés près de chez eux. Ecopousse propose pour tous les acteurs investis dans une démarche de développement de l’économie locale, sociale et solidaire (producteurs, associations, particuliers,…) des outils de promotion, d’échanges et d’apprentissage autour de la consommation de proximité. Leur slogan est génial: « de la terre au panier sans se faire carotter !« , j’adore :)

www.maplanetealimentaire.fr : voilà un réseau qui lui aussi sélectionne et regroupe les professionnels à côté de chez vous afin de vous permettre d’acheter facilement des produits locaux de qualité, en toute confiance. Autour d’une éthique commune et du développement des circuits-courts de proximité, le réseau rassemble aujourd’hui près de 200 professionnels-adhérents : producteurs, artisans, et restaurateurs. Julien Kerforn, chargé de développement du réseau, m’a expliqué que le réseau est essentiellement breton pour l’instant, mais tend lui aussi à s’étendre sur toute la France.

swopera.com : Simon Tripnaux est blogueur et référenceur web et partage des découvertes du monde entier sur mon blog Tribords.com : « bien souvent certains produits très intéressants et innovants sont en vente sur les Etats-Unis (ou ailleurs) avec des frais de livraisons prohibitifs : parfois même ils ne sont tout simplement pas livrables. L’idée m’est donc venue en me disant que ces produits divers ; high-tech, design, recyclage, etc … peuvent être transportés par des voyageurs. » Le site a été lancé fin août 2012 et ne compte que 25 inscrits pour le moment et a surtout pour ambition de « faire passer le message et d’imposer l’idée qui est un peu nouvelle »

Deux initiatives bien sympathiques

A noter depuis quelques semaines, deux initiatives qui font parler d’elles sur les réseaus:

Incredible Edible – les incroyables comestibles, dont a parlé mon amie Sophie Caillat sur Rue89 et qui est très actif sur Facebook: le principe est simple, on créé un potager et on partage la nourriture. L’idée est née en Angleterre, dans la ville de Todmorden, avec l’idée que la richesse produite par ce nouveau mode de vie totalement transparent, éthique, solidaire et co-responsable. Des mots des fondateurs du mouvement: « le processus des incroyables comestibles est un catalyseur. Il permet d’aider à opérer un changement de regard qui conduit à créer une autre façon de vivre harmonieuse, féconde et bienveillante. Les habitants quittent la croyance erronée que tout est séparé, divisé, et conflictuel pour survivre, et prennent conscience qu’en réalité, tout est relié et interagit. Par conséquent, du point de vue collectif, si vous agissez avec des intentions de dialogue, de respect de l’autre, sans jugement, en acceptant les différences de chacun, dans le partage et les coopérations à tous les niveaux, vous créez une nouvelle dynamique vertueuse, et donc, au bout du compte, une nouvelle économie vertueuse. Il y a une co-responsabilité de chaque co-créateur dans ce nouveau type d’échange. »

Sud-Ouest a même relaté le cas des potagers qui sont nés à Bayonne en confirmant bien qu’il n’y a rien à voler là où on donne: « Les produits de ces jardins sont pour tout le monde. Le passant peut prendre ce dont il a besoin. C’est ouvert et gratuit. La démarche est citoyenne, basée sur l’envie de partager » confie Laurent Bernays, membre du réseau.

Autre concept que j’adore, les Disco Soup : la prochaine aura lieu à Paris le 22 septembre 2012 de 17h à 19h (cf. l’événement sur Facebook). Le principe « associe une session enflammée de danse et de cuisine afin de donner une seconde vie à nos amis les rebuts et confectionner 500 bols de délicieuse soupe ! »  Une façon de lutter contre le gaspillage alimentaire et de cuisiner dans la bonne humeur. Pour en savoir plus sur les Disco Soup ou Disco Salad. Le 22 septembre, la Disco Soupe s’inscrit dans un grand banquet Street Food organisé à l’occasion du Festiv’Aligre. « Venez éplucher muni de votre plus bel économe puis déguster les délicieux plats concoctés par les master cuistots de la Commune d’Aligre, les yeux grand ouverts devant les acrobaties du cirque Circa Tsuïca, les costumes bigorés du Surnatural Orchestra et encore bien d’autres surprises ! » invitent les organisateurs sur Facebook.

Alors, enthousiasmant tout cela, non ?

*J’ai passé trois jours entiers avec Pierre Rabhi fin mars 2012 dans le cadre de l’actualisation du livre Le chant de la terre, publié il y a dix ans, en 2002. L’édition actualisée et augmentée par mes soins, comme on dit, sera en librairie le 18 octobre 2012.

Deux sites géniaux pour les locavores !

4 juin 2012

J’ai découvert récemment deux très belles initiatives qui permettent de comprendre d’où viennent les ingrédients de notre consommation.

Open Food Facts

La première se consacre essentiellement aux produits alimentaires, il s’agit d’Open Food Facts, une sorte de grande base de données « à la wikipedia » permettant de tracer les produits que vous consommez, de lister leurs caractéristiques et faciliter la compréhension des étiquettes (quels additifs alimentaires éviter ? Comment comparer les produits et trouver des produits similaires plus sains ? Comment trouver des produits qui ne contiennent pas (ou moins) certaines substances que l’on veut éviter : graisses, sels, additifs, allergènes etc.?)

En faisant appel au crowdsourcing (participation citoyenne à l’élaboration de l’information, comme pour un Wiki), cette initiative envisage de référencer des produits dans le monde entier… ! Ambitieux mais nécessaire, donc bravo à eux, et n’hésitez pas à y contribuer :)

Source Map

Cet autre site est également fort utile : il vous permet de visualiser sur une carte du monde l’ensemble des pays concernés par la production d’un bien. Cela permet aux consommateurs de suivre les chaînes d’approvisionnement et de comprendre concrètement l’empreinte environnementale des produits. Voilà ci-dessous la carte représentant les approvisionnements mondiaux impliqués dans la fabrication du Nutella… De quoi écoeurer un locavore ;)

La vidéo suivante vous détaille plus longuement le fonctionnement de cette plateforme dont je rêvais secrètement depuis de longs mois !

Pas mal donc, non ? Avez-vous d’autres sites dans le genre à conseiller ?

Poison quotidien et locavores à Saint-Herblain ce jeudi 24 mai à 20 heures

21 Mai 2012

Invitée par la mairie de Saint-Herblain en cette fin de semaine, j’aurais le plaisir d’intervenir auprès de l’excellente journaliste Marie-Monique Robin (une des mes idoles:) lors d’une conférence organisée autour de son excellent film, Notre Poison Quotidien. Le rendez-vous est fixé à 20H et le débat aura lieu après la projection du film. Les flyers ci-dessous vous donneront les détails de l’événement, venez nombreux si vous êtes dans le coin !!

Note: je ne suis pas « écrivaine »… !! Ils ont du se tromper de ligne :)

La vidéo ci-dessous présente le film et sur ce lien vous trouverez des détails de la rencontre. A très vite :)

http://videos.arte.tv/videoplayer.swf?lang=fr&configFileUrl=http%3A%2F%2Fvideos%2Earte%2Etv%2Fcae%2Fstatic%2Fflash%2Fplayer%2Fconfig%2Exml&videorefFileUrl=http%3A%2F%2Fvideos%2Earte%2Etv%2Ffr%2Fdo%5Fdelegate%2Fvideos%2Fnotre%5Fpoison%5Fquotidien%5Fbande%5Fannonce%5F%2D3682524%2Cview%2CasPlayerXml%2Exml&localizedPathUrl=http%3A%2F%2Fvideos%2Earte%2Etv%2Fcae%2Fstatic%2Fflash%2Fplayer%2F&autoPlay=false&admin=false&embed=true&autoPlay=false

200 km à la ronde, le documentaire réalité des locavores !

18 Mai 2012

Il y a presque un an, à un mois du terme de ma grossesse, j’ai eu le grand plaisir de participer au tournage de l’émission 200 kilomètres à la ronde, dans les environs de Toulouse. Deux jours passés avec les équipes adorables d’ITV qui m’ont chouchoutée comme jamais en raison de mon gros ventre, et un vrai bon moment passé avec les familles que j’ai rencontrées en compagnie de la délicieuse Eglantine Eméyé (l’animatrice).


Le concept

200km à la ronde est un « documentaire réalité », entendez une expérience proposée à 5 familles françaises de la région Toulousaine, à qui l’on propose de ne consommer que des produits locaux pendant 30 jours. A la clef : rien à gagner, si ce n’est le plaisir de vivre une expérience passionnante !

Forcément, j’ai adoré le concept (qui vient du Canada il me semble) !! Lorsque les équipes m’ont conviée, les familles n’avaient pas fait connaissance, et j’ai assisté à leur premier petit-déjeuner locavore, ainsi qu’au vide de leurs frigos et placards, un moment très drôle :)

Pendant le mois qui a suivi, elles ont du changer leurs habitudes alimentaires, prendre conscience de la richesse de leur région, et réfléchir sur les ressorts de notre consommation. Églantine les accompagne avec brio dans cette aventure alimentaire et  environnementale, et elle-même s’est prêté au jeu à titre personnel.

Je n’ai pas pu aller au tournage de la fin de l’émission, mais de ce qu’on m’a dit la majorité ont été convaincues par l’expérience… comme quoi !! :)

Teasing

Voilà ci-dessous la vidéo de présentation de 200 km à la ronde (cliquez sur le lien sous la vignette, car pour une raison inconnue l’intégration du teaser ne fonctionne pas sur ce blog) :

200 km à la ronde (POM) - France5
200 km à la ronde (POM) – France5

Plus d’informations

Le premier épisode de 200km à la ronde sera diffusé le 7 juin et viendra clôturer la semaine contre le gaspillage alimentaire dans laquelle s’engage pleinement France 5 avec une série de programmes dédiés :

  • Dimanche 3 juin : La scandale du gaspillage alimentaire – Documentaire de 52 min
  • Dimanche 3 juin : C’est notre affaire – Magazine de 30 min
  • Jeudi 7 juin : 200km à la ronde – Série documentaire (6 x 52 min) , 1er épisode
  • Jeudi 7 juin : Nos poubelles passent à table – Documentaire de 52 min

Pour suivre toute l’actualité de 200km à la ronde dans les flux, un seul Hashtag : #200km

Prenez-en de la graine et du compost !

9 Mai 2012

C’est une chouette idée qui est proposée actuellement à la Gaitée Lyrique par les espagnols de Refarm the city et les français de Green Rush Paris. Leur idée ? Remplacer les friandises des distributeurs automatiques par des paquets de semences afin d’inciter les parisiens à semer les germes de croissance du futur.

Inspirés par la réalité parisienne en matière de déchets biodégradables et d’alimentation à l’échelle domestique, les artistes imaginent un écosystème mobile d’échange de graines et de compost, basé sur des rencontres et sur une interface smartphone géolocalisée.

Pour mieux comprendre le fonctionnement de leur initiative, plusieurs rencontres sont prévues :

À l’occasion de rencontres dans des fermes urbaines et lieux culturels, vous pouvez aussi apporter vos déchets bio pour alimenter un compost et troquez les contre des graines :

Pour en savoir plus, consultez le site de la Gaité Lyrique

Faites pousser des fermes bio !

26 avril 2012

Telle est l’invitation lancée début avril par la marque Jardin BiO’, qui cultive de nombreux partenariats avec les producteurs de nos régions et offre une large gamme d’épicerie bio et locale. Par le biais de leur engagement dans le club 1% pour la planète, ils viennent de s’engager à soutenir l’association Terre de Liens à hauteur de 100.000 € sur 3 ans.

Si la France consacre aujourd’hui 4,6 % de ses terres aux cultures biologiques (voir ici les chiffres pour 2011), le déséquilibre offre/demande s’est accentué ces dernières années au profit des circuits d’importations, qui représenteraient plus de 40 % des ventes aujourd’hui. Chaque semaine, 200 fermes disparaissent et 1 300 hectares de terres sont bétonnés.

Avec un tel engagement, la marque jardin Bio entend sensibiliser les consommateurs : ouvrez donc l’oeil en mai et juin prochains, sur 15 références de la marque (soit 320 000 produits), vous devriez voir apparaître les mentions ci-dessus vous incitant à soutenir l’achat de terres par l’association Terre de liens. Facile d’agir dans ces conditions, non ?

Courts-circuits en Seine !

23 avril 2012
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Un petit événement à vous signaler dans la région parisienne. Le 13 Mai 2012 sur la péniche Alternat, quais de Seine (Port de Tolbiac ou de la Gare) à Paris aura lieu la seconde édition de « Courts-Circuits en Seine », organisée par les amis de l’association Consom’solidaire de Paris, en partaneriat avec de nombreux réseaux. Objectif ?Valoriser les acteurs qui ont mettent en réseau des acteurs et des modes d’organisation et de distribution alternatifs (Amap, groupes d’achat,coopératives, jardins collectifs…) et l’information auprès du grand public – Une façon de populariser et mettre en valeur les circuits courts d’approvisionnement alimentaire.

Thèmes abordés lors des rencontres  :

  1. Professionnalisation et bénévolat-prix des produits-revenus des paysans
  2. Avancées et dérives de l’agriculture biologique, préservation des semences et luttes foncières
  3. Éducation alimentaire et restauration collective, rôle de l’information alternative
  4. Cadre juridique et législatif, politiques publiques : avenir des circuits courts

Le monde agricole en tendances

20 avril 2012

Le monde agricole souffre bien souvent d’une image peu glorieuse… Pourtant, le travail de la terre est l’un des plus beaux, pour peu qu’il respecte le vivant. Mais l’agriculture a été profondément transformée après quelques décennies de modernisation rapide, depuis la fin du dernier conflit mondial. Si ses évolutions techniques, économiques, politiques ou agronomiques font l’objet de nombreux travaux, les hommes et les femmes qui travaillent, produisent et développent des activités agricoles pour en vivre sont moins bien étudiés.  

C’est pour éclairer ce versant trop méconnu et analyser les figures présentes et futures des agricultrices et agriculteurs que le Centre d’études et de prospective du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du Territoire a réalisé, avec un groupe d’une quinzaine d’experts, ce portrait social prospectif.

Le monde agricole en tendances présente les transformations du métier d’agriculteur en partant des évolutions passées et de la situation présente pour en esquisser le prolongement tendanciel. Il décrit ainsi, entre autres, le recours croissant à une main-d’œuvre extérieure salariée, la féminisation de l’activité, la diversification de l’origine sociale des nouveaux installés, l’augmentation du niveau de formation des exploitants, la croissance de la productivité, la baisse de la pénibilité physique du travail, la diversification des activités (vente directe, transformation, tourisme, etc), la multiplication des statuts et l’essor des formes sociétaires, les aspirations à un équilibre entre vie privée et vie professionnelle, etc.

Basé sur de nombreuses études qualitatives et sur les données statistiques les plus récentes, notamment celles du dernier recensement agricole, cet ouvrage, au format d’un atlas, est composé de nombreux graphiques, cartes et diagrammes qui illustrent les analyses.

Je vous mets le sommaire ci-dessous, que vous puissiez vous faire un avis du contenu de l’ouvrage :

1. La démographie et la géographie des agriculteurs

1.1. Qu’est-ce qu’un agriculteur ?

1.2. La tendance à la baisse de la population active agricole

1.3. Le recours croissant à la main-d’œuvre salariée et extérieure

1.4. Les projections tendancielles

1.5. Les répartitions géographiques

1.6. Le vieillissement

1.7. La place des femmes

1.8. L’image des agriculteurs

• 2. Les contenus de l’activité agricole

2.1. La modernisation de l’agriculture française dans la deuxième moitié du xxe siècle

2.2. Les conséquences de cette révolution agricole : l’exemple des grandes cultures et de l’élevage bovin laitier

2.3. Les conséquences et perspectives d’évolution à 2025

2.4. La construction des revenus

2.5. Les limites environnementales, constats et tendances

2.6. Les limites environnementales, source possible de futures inflexions ?

2.7. La diversification des activités

• 3. Les entrées et les sorties du métier

3.1. La diversification des profils des nouveaux agriculteurs depuis trente ans

3.2. Les dynamiques d’entrée dans le métier

3.3. Les modalités d’exercice du métier

3.4. Entre entrants et sortants : les transmissions d’exploitations

3.5. Les dynamiques de sortie

• 4. La formation et l’accompagnement des agriculteurs

4.1. La progression du niveau de formation

4.2. L’élévation du niveau de formation des entrants dans le métier

4.3. Les élèves de l’enseignement agricole

4.4. La formation continue

4.5. L’accompagnement des agriculteurs

4.6. Quelle place pour le développement durable dans les compétences des agriculteurs ?

• 5. Les conditions de travail et la santé

5.1. L’évolution des conditions de travail par rapport aux autres familles professionnelles

5.2. L’augmentation du travail prescrit

5.3. Les maladies et accidents professionnels

5.5. La santé et l’espérance de vie

5.6. L’agriculture et les nouveaux services

++ Plus d’info sur le site de la Documentation Française

Comment se procurer une bombe… à graines ?

18 avril 2012

Une attaque de bonheur, ça vous branche ? Pourquoi ne pas profiter du printemps pour en semer avec des bombes de graines ? La Guerilla Gardening le fait depuis les années 1970 à New-York afin d’embellir la grisaille de nos cités.

Entourées d’une gangue d’argile, les bombes de graine telles que celles fabriquées par la société ARIES contiennent du terreau bio et des graines de souci, de bleuet, de tagète, de tournesol et bien d’autres surprises fleuries et odorantes. Selon les graines contenues, on obtient en trois semaines soit de hauts buissons (comme avec le tournesol), soit des bouquets plus vaporeux (comme avec la mauve). Un régal pour les yeux au coeur de nos cités…

J’ai reçu une information vous permettant facilement de semer au vent des fleurs dans la ville, avec les bombes à Graines de la société ARIES, une entreprise familiale allemande pionnière spécialisée dans les produits naturels et bio pour la maison et le jardin. Elle est distribuée en France par Bleu Vert et propose donc des bombes à graines prêtes à l’emploi mais aussi un kit pour les fabriquer très facilement.

Lancées pendant la Semaine du Développement Durable, les bombes à graines sont disponibles auprès des magasins de produits bio et naturels partenaires, et notamment dans les 30 boutiques de la chaîne Satoriz.

++ Compter 8 euros pour 8 graines et  16 euros pour le kit permettant de fabriquer jusqu’à 70 bombes.

++ Guerrilla Gardening France